Ces peintures sont toutes d’un effet décoratif extraordinaire, telles les fresques du Palais du Marquis de Positano, ou celles de la Santa Teresa degli Studi, à San Gregorio Armeno, au Palais de Maddaloni, à San Domenico Maggiore, dans l’église Santa Caterina à Formiello, à Casamassima et divers autres.
Dans la dernière période où Del Po apporta ses compositions d’une luminosité plus allégée mais aussi plus brillante – et qui me fait supposer une connaissance des œuvres de S. Ricci, à Rome ou Florence -— il peignit des œuvres et décora de fresques les plafonds de trois salles du célèbre palais du Belvédère pour Eugène de Savoie-Carignan à Vienne (1723).
De par sa personnalité et son enthousiasme, Giacomo del Po sut développer une méthode artistique cumulant inventivité, singularité mais toujours contenue par un équilibre ordonné, tiré certainement de la tradition classique imposée à Rome par les principes du maître Maratti.
En étudiant son catalogue, compilation de sujets très variés — Del Po retranscrit en peinture des épisodes de célèbres poèmes comme l’Énéide, le paradis perdu de Milton et parallèlement, des scènes profanes telles que les décorations de plafonds de palais —toujours caractérisées par une marque figurative de touche néoclassique parmesane inspirée probablement du XVIe siècle et soutenue par des artifices qui rappellent le Génois Gregorio De Ferrari. Artifices probablement inspirés par la connaissance de sources étrangères, surtout flamandes, certainement accessibles à Naples.